La saison numéro 12 de Koh-Lanta démarre sur les chapeaux de roue. Le principe demeure inchangé : vingt naufragés volontaires s'affrontent pour remporter la cagnotte de 100 000 euros, tout en veillant à leur subsistance. Cette nouvelle édition apporte cependant moult nouveautés. On est en droit de se demander, si le résultat final tient ses promesses.
« Les îles de l'archipel de Seribuat, en Malaisie, seront le théâtre de cette 12e saison de Koh-Lanta. Un paysage magnifique et inédit, mais qui peut s'avérer particulièrement hostile pour les aventuriers. Ils ont essuyé de violents orages, et ce, dès la première nuit. La météo était constamment instable pouvant passer, en quelques minutes, d'un ciel bleu azur à des nuages menaçants » , confie Denis Brogniart dans le communiqué de presse officiel de l'émission.
L'emblématique animateur de Koh-Lanta n'a en rien perdu de sa verve ; ses commentaires résolument savants et inspirés insufflent de l'ardeur au programme phare de TF1. Je ne vous cache pas mon admiration pour le monsieur qui a su maintenir l'intérêt des téléspectateurs auprès de son bébé fétiche.
Thierry, la force tranquille !
Ce premier épisode s'ouvre sur le saut des candidats dans l'eau depuis un hélicoptère. La scène, accompagnée d'une bande-son toujours efficace dont la pièce maître se tient à la musique du générique, donne quelques frissons. À peine arrivés sur la terre ferme, les Robinson se doivent de disputer une épreuve qui s'annonce décisive pour la suite de l'aventure. Au terme d'une course d'obstacles, liant une femme et un homme, le couple Camille et Namadia s'impose. C'est à eux qu'incombe la lourde tâche de constituer les deux tribus. La jeune femme compose l'équipe jaune (Brice, Catherine, Ugo, Marie, Charles, Vanessa, Javier) tandis que « le colosse », pour reprendre les termes du présentateur, sélectionne les rouges (Marylou, Thierry, Anthony, Sara, Mickaël, Myriam, Mélanie).
Les nouveaux chefs d'équipe jeunes et robustes optent donc pour des compagnons à leur image et c'est là que le bât blesse. La sélection semble plus que discriminatoire, laissant au carreau le papy et la mamy du show. Ainsi, sont confrontés à leurs sorts Bernard, Élodie, Philippe et Nadine sur l'îlot des bannis. À ce sujet, sachez que le Philippe se dit être préparé depuis dix ans. Bien qu'il possède un certain potentiel, le bougre en fait trop. Son harpon se détruit au premier essai, sa chasse à l'indienne se conclut par un cuisant échec et le pire, il construit un piège terrestre sur un îlot minuscule où les grosses bestioles ne semblent pas se bousculer. Le personnage prête à sourire, même si je dois avouer qu'il tient pour l'instant sa place dans le panthéon de mes candidats préférés au côté de Charles et la tendre Camille.
David De Gruttola et Philippe, des cousins germains ?
Au final, le reste de l'émission ne change guère d'un iota. La nuit s'est annoncée difficile pour les deux équipes qui ont dû souffrir pour construire le campement. Durant l'épreuve de confort, les rouges remportent la victoire. Thierry, le magnétiseur, a sans doute pesé dans la balance. Un grain de fin stratège ; celui-là ! Sur le long terme, il hypnotisera l'ensemble du campement, lui.
Néanmoins, la victoire s'avère de courte durée. Contre toute attente, l'agilité de Charles, mis sur la sellette dans son équipe, lui doit son triomphe aux jaunes durant l'épreuve d'immunité. Il parvient à lancer sa corde correctement et à allumer la vasque de son équipe pour le plus grand malheur des adversaires. Les rouges éliminent logiquement Mélanie, la candidate la plus faible...
La semaine prochaine, les chefs d'équipe devront choisir deux des quatre bannis. Les amateurs de Koh-Lanta semblent apprécier cette première. Quoique la distribution me fasse un peu tiquer (le plombier métrosexuel, par exemple), celle-ci est bien partie pour redonner ses lettres de noblesse à la série. Après une saison précédente en demi-teinte, j'espère que l'esprit sportif et le franc-jeu ressortiront davantage que la stratégie pure et dure.
Tu me l'as déchiré, p'tit coquin ! Tu ne perds rien pour attendre !